La date, qui ne correspond pas à celle de la fermeture annuelle (toujours en août) de la Régie ainsi que des allusions à une meilleure santé et à un temps de repos, laissent penser que le forgeron qui écrit des Basses-Pyrénées à Amand Sonnet le 22 avril 1964 séjourne dans un établissement de convalescence ou une maison de repos. Ce qui n’aurait rien de surprenant compte tenu de la grande détérioration de la santé des ouvriers de l’atelier 62.

Légende de la carte : PAU (B.P.) Le Gave et le Château

(j’ai respecté l’orthographe et la ponctuation de Fredo)

martine sonnet archives familiales

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Sur les bords

Trespoey 22 avril 64

Mon vieux Sonnet

Je tiens à t’envoyer un petit mot pour te donner de mes nouvelles qui serait plutot meilleures en ce moment.

Je suis très bien placé face à la chaine des Pyrénées, la journée il fait chaud, mais les nuits sont froides, la neige n’est pas encore fondu envoie moi un peu de feu du four pour la faire fondre.

Les gens par la ne se cassent pas la tête comme à Paris il court un peu moins. Je vais toujours passer un moment de repos après l’on verra.

J’espère que le boullot marche toujours bien, et que tes vacances approche, je vais finir ma carte car le valet de chambre va apporter la croute, servi comme un prince, une nourriture impécable. Tu souhaiteras bien le bonjour au Papa Lemeure ainsi qu’à Sanglier et à toute la forge.

J’espère que chez toi tout le monde est en bonne santé.

Quand tu vas allez dans ton pays boit un bon coup de calva pour moi. J’espère que l’on se reverra après les vacances

Fredo